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Tract du 2 octobre 2010

samedi 2 octobre 2010

Le programme de Sarkozy obéit à une logique, que nous avons dénoncé dès la création de notre association, et explicitée directement dans l’éditorial de Denis Kessler (ex numéro 2 du Medef) dans Challenges (journal économique patronal) en octobre 2007 : « Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception.(...) Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !. ».

Voilà qui est dit : N’oublions pas que tous nos acquis sociaux ont été obtenus, arrachés quand le syndicalisme était de lutte et de classe, que le parti Communiste (au niveau mondial) était un vrai Parti Communiste (et non pas ce fantôme idéologique en voie de liquidation totale), que la bourgeoisie sortait d’une défaite majeure tandis que la classe ouvrière et l’Union Soviétique étaient largement victorieures à la suite de la défaite du nazisme et des bourgeoisies qui l’avaient soutenu.

Le système capitaliste, les luttes pour les profits entre les différentes bourgeoisies, l’émergence de la Chine (qui affaiblit progressivement et largement ses rivaux en s’accaparant de nombreux marchés en Asie, Afrique et Amérique Latine, tout en produisant largement à la demande des capitalistes eux-mêmes, en Europe et aux USA, aveuglés par les faibles salaires, comme la corde aveugle le pendu) provoquent une détérioration sans précédent de nos conditions d’existence. Il est temps pour les capitalistes de reprendre tout ce qui a été concédé pour continuer à sauver leurs profits, leur système et leur domination.

Nous n’avons pas à leur concéder nos acquis pour les sauver, pour sauver ce système moribond. Nous n’avons pas à payer pour les banques, le système financier capitaliste que Sarkozy et les autres dirigeants ont sauvé en transformant ses pertes en dettes publiques. Nous n’avons pas à travailler ou à chômer jusqu’à 67 ans, jusqu’à probablement la mort pour sauver ce système.

Nous devons prendre conscience que les richesses sont produites par la classe ouvrière, le salariat et qu’elles doivent lui revenir de manière directe ou indirecte. Il est temps pour les masses de comprendre que le capitalisme n’a jamais voulu, ne peut pas et ne pourra pas leur assurer le bien-être ; il ne peut leur offrir que la guerre et la misère, le sang et les larmes et au mieux quelques cacahuètes restantes volées aux autres peuples du Monde.

La classe ouvrière a besoin d’un syndicalisme de lutte de classe, c’est à dire un syndicalisme qui s’affronte au patronat pour défendre les travailleurs.

En pleine crise du système capitaliste, ce système que nous subissons tous n’est même pas énoncé, ni même dénoncé par les directions réformistes de tous les syndicats membres de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) : CGT, CFDT, FO, FSU.

Bernard Thibault brandit timidement et fort discrètement à Sarkozy l’arme de la grève générale (« plus l’intransigeance dominera, plus l’idée de grèves reconductibles gagnera les esprits », interview au Monde du 10 septembre) pour l’effrayer et lui quémander des concessions. Il reconnait par là-même la puissance que pourrait avoir une grève générale planifiée et exécutée infailliblement (sans traitrise ou interruption) mais il se garde bien de la préparer, montrant ainsi que le véritable objectif des directions réformistes de la CGT et de la CFDT est de sortir de cette régression sociale les mains propres.

La politique d’accompagnement menée par les directions des syndicats réformistes est un échec, l’adhésion à la CSI commence à montrer ses fruits pourris. La classe ouvrière est pilotée par des directions réformistes qui la maintiennent dans l’impuissance. Il faut contrer cette méthode perfide de trahison et d’accompagnement du capitalisme en se rassemblant pour changer de politique à tous les niveaux avec des objectifs à la mesure de la crise du système capitaliste. Comme le dit la direction de la Fédération Syndicale Mondiale : « le capitalisme ne s’amende pas et le combat pour son abolition est d’actualité » .

Pour notre part, nous avons choisi de nous tourner vers ceux qui résistent et combattent en contactant la direction de la Fédération Syndicale Mondiale. Nous avons besoin d’une CGT qui soit sur les bases de la lutte de classe et de masses, comme elle l’a déjà été, ce qui n’est plus le cas actuellement. En nous rejoignant vous demanderez le retrait de la CES, vous adhérerez à la FSM, que la CGT a quitté en 95 avec des arguments anodins ou fallacieux de la direction, pour tromper les adhérents et se donner le temps de bifurquer vers le réformisme. Nous avons deux combats à mener : impulser les luttes contre le capitalisme et lutter contre le réformisme, contrer la liquidation de nos acquis sociaux et idéologiques.

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