FSM France : Antenne Française de la Fédération Syndicale Mondiale
Accueil du site > Tracts > Tracts de 2010 > Tract du 27 mai 2010

Tract du 27 mai 2010

jeudi 27 mai 2010

L’inquiétude grandit sur la situation économique réelle de l’économie, sur les risques de banqueroute échelonnée et généralisée des pays vassaux des USA (Grèce, Espagne, Portugal, Italie, Grande-Bretagne, France, USA...), qui ont tous appliqués la même politique de sacrifices au profit du complexe financier et en fin de compte du complexe militaro-industriel et pétrolier. Alors que la situation continue de se détériorer, de se dégrader de jour en jour pour la classe ouvrière, alors que des usines sont fermées quotidiennement, des travailleurs licenciés par milliers, Sarkozy et la bourgeoisie, qui ont trouvé des centaines de milliards pour sauver les banques un dimanche du mois de mai 2010, font mine de s’intéresser au sort des futurs retraités.

Ce qu’ils prévoient, et que découvre Thibaut une semaine avant la manifestation du 27 mai, c’est une baisse effective des pensions de retraite du fait de la diminution de la durée d’exploitation en années de la classe ouvrière, par l’entrée retardée dans "la vie active", et par la mise au ban des travailleurs quinquagénaires, considérés comme moins productifs, plus usés par le patronat. En reculant l’âge de la retraite, Sarkozy va de facto supprimer l’utilisation du système de surcôte, vanté par les syndicats réformistes comme une avancée sociale, et qui n’a été en fait qu’une chimère puisque beaucoup d’ouvriers, de travailleurs sont et seront jetés au chomage bien avant 60 ans.

Il n’y a aucun facteur objectif qui indique une quelconque reprise en occident. Les statistiques sont complètement bidonnées et exagérées alors que la Chine a été à peine secouée et renoue depuis un an avec une croissance à deux chiffres, à plus de 10% (même si un dirigeant chinois a reconnu récemment que cette crise était bien plus grave que ce qu’ils avaient envisagé) ! En France, on radie des chômeurs à tout va, le chômage de longue durée et le nombre de chômeurs avec un minimum de ressources explosent. Le nombre des salariés actifs ne cessent de diminuer. D’ailleurs l’effondrement continu du thermomètre des capitalistes, la "Bourse" montre que l’affolement commence à contaminer les milieux dirigeants.

Le gouvernement envisage d’ailleurs tellement la reprise économique que dans le cadre de la casse des retraites, il n’a même pas prévu une reprise de l’emploi, du taux d’activité, y compris jusqu’en 2050 ! Alors que la tranche d’age du baby boom d’après guerre est entrée en retraite, le chômage continue de grimper et les jeunes sont voués à la précarité et au chômage et cela pour longtemps. Le patronat a continué les délocalisations et de brûler les gains de productivité sous forme de profits gigantesques et de gaspillage dû à la concurrence entre capitalistes. Sarkozy veut inscrire la baisse des déficits dans la constitution pour nous brandir sous le nez cette résolution alors qu’il a lui-même explosé les déficits pour sauver les banques : sauver l’existence et les profits des banques est tellement évident pour les gouvernements qui se sont succédés qu’ils n’ont pas besoin de ce genre d’écrits ou de rappel perpétuel.

Il est fort probable que le capitalisme ne puisse subvenir rapidement aux besoins même minimaux d’une très grande partie de l’humanité, y compris de la faible part dont nous faisions partie qu’il épargnait plus ou moins jusqu’alors. Pour s’en sortir, il devra écraser, empêcher toute tentative, même partielle, d’échapper à sa domination. Cela explique l’agressivité croissante et terrifiante de l’impérialisme US avec menace d’utiliser l’arme atomique contre des pays accusés de vouloir la fabriquer, et ensuite de menacer, pour les soumettre, ceux qui s’opposeront à leur politique.

Sur le plan syndical, la bourgeoisie va pouvoir s’appuyer sur les syndicats qu’elle soutient de longue date ou non, comme nous l’avons souligné en reproduisant, dans un précédent tract, l’intervention du KKE auprès d’autres partis communistes. La Classe Ouvrière de Grèce, qui de part sa situation dramatique, a une longueur d’avance sur nous, commence à utiliser des mots d’ordre qui mettent en cause la bourgeoisie, la domination de la bourgeoisie (cf. communiqués de la PAME et du KKE au fur et à mesure de l’accélération de la crise). Si elle veut continuer à résister, elle devra continuer dans ce sens et envisager puis construire une stratégie de changement de société, d’aller vers le socialisme, où le pouvoir sera détenu par la Classe Ouvrière et son parti.

Il en va de même pour notre pays. Le capitalisme va montrer toute sa puissance de destruction à un degré qu’aucune génération actuelle n’a connu.

C’est le sens de notre action, de notre adhésion à la FSM, qui a connu bien des vicissitudes, des attaques dès sa fondation jusqu’à son asphyxie par les révisionnistes et les liquidateurs issus du XXe congrès du PCUS. Parmi les camarades de FSM-France, la plupart n’avaient pas conscience de cette dérive et l’attribuaient, tout comme aujourd’hui, à un rapport de force défavorable. La façon dont les dirigeants ont agi nous a permis de comprendre que cette explication était insuffisante et nous a permis de prendre conscience de la nécessité de nous battre en suivant les enseignements de nos aînés qui eux avaient obtenu bien sûr des succès et des victoires et savaient tirer les enseignements de leurs défaites.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0