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Comment arrêter la casse de nos acquis sociaux et se battre pour en conquérir de nouveaux ?

29 mars 2008

samedi 29 mars 2008

Les réformes de Sarkozy ne sont qu’une mise à bas des conquêtes sociales de la Libération. Le patronat n’a jamais digéré les concessions qu’il a dû faire à la Libération à la classe ouvrière de France. La bourgeoisie française s’était compromise, pour l’essentiel, avec l’envahisseur nazi et elle a partagé en partie sa défaite avec lui.

C’est ainsi que les travailleurs ont gagné la retraite, la sécurité sociale ; les fonctionnaires leur statut.

Aujourd’hui, la bourgeoisie ne cache plus sa volonté d’en finir rapidement avec les conquêtes sociales et ainsi l’agenda de Sarkozy contre les travailleurs est chargé.

Après s’en être pris au droit de grève, aux retraites des fonctionnaires, à la sécurité sociale, Sarkozy a prévu d’intensifier la sape du système de retraite, d’allonger encore la durée des cotisations des salariés du secteur privé et de ceux du public, diminuer le montant calculé des retraites ainsi que leur pouvoir d’achat. Le patronat méprise et jette les travailleurs après l’âge de 45 ans, tout en faisant croire qu’il va les pressurer jusqu’à 65-70 ans !

Il est même prévu de s’en prendre au statut des fonctionnaires en les faisant valdinguer d’une administration à l’autre, en continuant de calculer leur pouvoir d’achat de manière globale, en intégrant l’ancienneté dans la correction des salaires due à l’inflation, en payant les heures supplémentaires moins chères que pour les autres travailleurs et en augmentant toujours plus le nombre de travailleurs sans statut dans la fonction publique, tout en ne remplaçant pas, dans un premier temps, un fonctionnaire sur deux qui prend sa retraite.

Le pouvoir se sert de la crise financière (« les caisses sont vides" de Fillon et « voyez le patronat » de Sarkozy) pour justifier son incapacité à augmenter le pouvoir d’achat comme il l’avait annoncé pendant la campagne des présidentielles ; mais qui peut croire que le patronat va convertir la force de travail en pouvoir d’achat sans combat, de son plein gré alors qu’il convertit déjà cette force de travail en profit. « Les caisses sont vides », mais le patronat de l’UIMM a détourné des millions d’euros dans une caisse noire pour fluidifier les relations sociales, c.a.d. permettre la casse des acquis sociaux, empêcher les travailleurs de se battre.

Ce qui manque, c’est une préparation, un plan de combat contre les objectifs du capital qui, partout en Europe, reprend chaque conquête sociale l’une après l’autre et nivelle vers le bas les droits et le niveau de vie des salariés de manière coordonnée et planifiée par les institutions européennes (à quelques semaines près, on annonce les mêmes projets de réformes d’un pays à l’autre de l’UE).

Les syndicats affiliés à la CSI et à la CES, se comportant comme des courroies de transmission du Capital dans le mouvement syndical ne feront rien pour contrer, ni même montrer du doigt, ni mettre en évidence cette régression sociale car leur objectif c’est de négocier et d’accompagner chaque recul social. Les luttes dirigées par les syndicats réformistes se font de manière formelle, théâtrale, pédestre et saucissonnée mais sans réel combat idéologique, ni rapport de force puissant à cause du morcellement organisé des luttes qui ne peuvent aboutir. En mai 68, c’est après une mobilisation de millions de travailleurs sur deux semaines seulement que le pouvoir et le patronat ont cédé.

Pourtant, le Capital montre ses faiblesses. La crise immobilière et financière en annonce une plus importante, qui nous touche déjà. Ce qui pourrait permettre de mener plus facilement une contre-offensive sociale au lieu d’accompagner la régression et de donner encore plus de marge de manœuvre au Capital, comme le font les syndicats affiliés à la CES et à la CSI.

L’Impérialisme a toujours combattu de toutes les manières possibles les pays qui ont échappé à sa domination en construisant le Socialisme. En ces temps d’aggravation de la crise du système capitaliste voire de son éclatement brutal, la lutte pour la paix est indispensable car la guerre est toujours pour le Capital une aubaine, une nécessité pour s’emparer des richesses des autres peuples, contrôler les routes commerciales et énergétiques, et affaiblir ses rivaux pour pouvoir se remettre à flot. Et dans ce cas, les caisses ne sont pas vides quand il s’agit de construire des sous-marins nucléaires, et d’envoyer des troupes au Kosovo, en Afghanistan, au Tchad, à Abu-Dhabi et ailleurs pour agir en supplétif de l’impérialisme US.

L’unité, le rassemblement combatif de la Classe Ouvrière au niveau mondial pour contrer la mondialisation capitaliste doivent nous amener à nous battre dans une fédération mondiale indépendante du capitalisme et de l’impérialisme (La Fédération Syndicale Mondiale), qui représente beaucoup de syndicats de différents pays du Monde et notamment du tiers monde qui subit de plein fouet l’aggravation des contradictions du système capitalisme et l’intensification de sa crise. La CSI et la CES ne peuvent pas aller dans ce sens car elles représentent des syndicats qui ont toujours combattu la FSM, qui négocient toujours les reculs sociaux, qui se dépêchent toujours de signer avec le patronat pour arrêter les luttes des travailleurs et les diviser.

Tract suivi d’un bulletin d’adhésion

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