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Tract du 11 octobre 2011

mardi 11 octobre 2011

La troisième vague de la crise du système capitaliste débute.

Pour sauver le système, la dette des états a été gonflée avec les pertes du système bancaire et productif. C’est comme si les banquiers avaient passé leurs dettes, tout en gardant leurs créances (les dettes que d’autres leur doivent).

Bien sûr, aussi bien Sarkozy, que le PS et la social-démocratie européenne sont là pour s’assurer du remboursement par les peuples, comme ils le font avec zèle en Irlande, en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Lettonie ... Si les peuples résistent, le fascisme est et sera l’ultime bâton, comme le montre les tentatives de réutiliser la carte « la fille » de la famille Le Pen en France et d’autres formes de racisme et de fascisme dans le reste de l’Europe..

Pour mettre en échec ces plans, il faut s’attaquer au système capitaliste et non pas essayer de le sauver. Nos dirigeants syndicaux, eux, se sont bousculés pour rencontrer et serrer la main de Fillon leur faisant la leçon sur la sauvegarde du système capitaliste.

Mais bien sûr, inéluctablement, toute faillite économique est suivie d’une faillite politique.

À l’approche des présidentielles, nos dirigeants syndicaux conçoivent les manifestations et les luttes comme des meetings préélectoraux. Ils n’en feront jamais de véritables mouvements de protestations offensifs et des moments d’élévation de la conscience politique collective et d’accélération des luttes. Ils avancent des revendications d’un niveau parfois élevé mais ils n’ont rien fait de fort pour conserver notre système social.

Comme la CSI et la CES au niveau international, ils occultent le caractère gravissime de la crise du système capitaliste, ils n’en font pas l’occasion de remettre en cause ce système, l’exploitation de l’homme par l’homme. Ils ne veulent pas évoquer un changement de système où les travailleurs maîtriseront les fruits de leur labeur. Ils espèrent encore et toujours que le capitalisme leur concédera quelques privilèges ou quelques places.

Pour notre part, nous savons, et la classe ouvrière le voit bien, que le système capitaliste va renforcer son exploitation et la misère pour faire face aux crises qu’il a lui même produites. Nous devons espérer que ces efforts soient désespérés et que la faillite soit imminente. Les peuples et les classes ouvrières doivent et devront se battre pour refuser d’en payer les conséquences. Le temps et l’aggravation inexorable de la crise jouent dans ce sens. Dès 2007, FSM-France s’est permis d’annoncer cette crise en commentant le résultat des élections présidentielles dans son tract du 1e mai : « La petite bourgeoisie qui s’accroche à un bout de papier, pensant échapper à la vague destructrice d’une crise majeure du système capitaliste, révélée par un krach boursier ou immobilier, perdra ses illusions. »

Sarkozy essaye d’éviter un échec prévisible, d’assurer sa réélection et de masquer la crise qui va le balayer en se parant des attributs de chef guerrier napoléonien dans la conquête de la Libye et de son pétrole. Mais la classe ouvrière sait bien qu’elle n’aura rien en retour, si ce n’est du sang, des larmes et les factures des bombes, missiles, avions qui ont massacré la population libyenne.

Ayant fomenté dans l’urgence cette opération de nettoyage et d’intimidation des classes dirigeantes arabes (corrompues ou non, compradore ou nationalisto-bourgeoise) qui nouent des liens économiques (donc politique dans un second temps) vers la Chine, les forces de l’Empire ne peuvent s’appuyer que sur les forces les plus rétrogrades et les plus réactionnaires. C’est l’essence même du projet de nouvel moyen orient américain. Un porte avion sûr basé en Israël entouré d’états féodaux incapables de résister à ses prétentions antémoyennageuses, voire bibliques. Les réserves de pétrole (ou ce qu’il en reste) aux mains de groupes religieux rétrogrades qui convertiront ce pétrole en pain sec pour leur peuple comme cela a toujours était le cas en Arabie Saoudite, dans les émirats et maintenant en Irak et en Libye.

L’objectif à moyen terme est surtout de s’opposer à l’essor inéluctable de la Chine, qui continue de se développer malgré les crises de ses rivaux et qui patiemment installe son système de relations économiques. Dans la mesure où la Chine est faible militairement, ce système n’est pas basé sur l’intimidation et la menace comme on l’a toujours vu pour le système capitaliste colonial ou néocolonial européen ou américain.

En fait, la guerre est le résultat inévitable d’un développement inégal des forces économiques et politiques mondiales sur la base de l’actuel capitalisme de monopole et nous avons de quoi être inquiet. Le système capitaliste de l’économie mondiale porte en soi des éléments de crise générale et de guerre. Il ne se développe pas dans le sens d’une progression harmonieuse et égale, mais à travers des crises et de cataclysmes guerriers. Le groupe de pays capitalistes qui s’estime le plus lésé tente de modifier la situation et de repartager à son profit les différentes « sphères d’influence », en employant la force armée car il a perdu sur le plan économique et financier. Il en résulte une division du monde en deux camps ennemis, et la guerre entre eux.

On pourrait peut-être bien éviter les catastrophes de guerre, s’il était possible de redistribuer périodiquement les matières premières et les débouchés entre les pays, en fonction de leur importance économique respective, au moyen de décisions concertées et pacifiques. Mais la chose est impossible dans les conditions capitalistes de développement de l’économie mondiale.

Il est temps pour les masses de comprendre que le capitalisme ne peut pas et ne pourra pas leur assurer le bien-être ; il ne peut leur offrir que la guerre et la misère, le sang et les larmes et au mieux quelques cacahuètes volées aux autres peuples du Monde.

Seul le socialisme, puis le communisme, au prix d’une lutte acharnée contre le capitalisme, peut permettre aux travailleurs de se libérer de l’exploitation capitaliste, leur permettre de profiter collectivement de leur force de travail mutualisée et de la transformer en biens sociaux et culturels (santé, logement, éducation, culture, vacances) et non en profits pour les capitalistes.

Ce que redoute le plus les différentes composantes de la bourgeoisie, c’est que les masses ouvrières et populaires arrivent à s’échapper du carcan idéologique qu’elles ont patiemment tissé.

Les masses populaires sentent venir le traquenard et regardent avec anxiété l’avenir. Elles souhaiteraient y jouer un rôle comme elles l’ont montré lors de la victoire du Non au référendum sur l’Europe mais elles en ont été privé car ce qui manque à la classe ouvrière, c’est un parti communiste doté d’une théorie et d’une stratégie claire. Le PCF a été affaibli, ratatiné par l’affrontement idéologique avec la bourgeoisie, au fur et à mesure qu’il perdait son idéologie.

Il lui manque aussi une puissante organisation syndicale, capable et ayant la volonté de dénoncer le capitalisme en tant que tel et de s’y affronter. Si nous ne voulons pas perdre tous nos acquis sociaux, il est nécessaire de se battre, de se rassembler avec détermination, résolution, réflexion, d’envisager de gagner puis de tenir comme l’ont déjà fait d’authentiques révolutionnaires à travers le monde et l’Histoire : l’exemple actuel de l’Amérique latine est assez éloquent ainsi que l’histoire du XXe siècle et même si on cherche un peu d’événements ponctuels avant.

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